La charte du Parc Naturel Régional de l’Avesnois (PNRA) a pour ambition que le territoire du Parc reste un « réservoir » de biodiversité riche de ses espaces naturels, riche de sa nature ordinaire et patrimoniale.

Puisqu’il n’y a pas de préservation efficace sans une bonne connaissance préalable, le Parc Naturel Régional de l’Avesnois (PNRA), en partenariat avec le Conservatoire d’Espaces Naturels du Nord et du Pas-de-Calais (CEN 59/62), a développé le programme intitulé les Inventaires Communaux de la Biodiversité (ICB).

L'ICB réalisé en 2014 a permis d’évaluer les enjeux écologiques de notre commune.

Lez-Fontaine dispose d’un document de référence permettant de prendre en compte les enjeux écologiques lors de projets d’aménagement.

15 espèces patrimoniales ont été  recensées à Lez Fontaine.

Les espèces patrimoniales sont les espèces les plus rares et menacées, qui nécessitent la plus grande attention pour garantir leur préservation. Quinze d’entre elles ont été recensées à Lez-Fontaine.

Comment préserver cette biodiversité ?

Afin que les générations futures puissent également avoir la chance d’observer ces merveilles et ces raretés de la nature, il est important de préserver le milieu de vie de ces plantes et de ces animaux patrimoniaux. L’ICB réalisé en 2014 a permis d’identifier des actions importantes pour la commune de Lez-Fontaine à savoir :

­         Action 1 : Préserver les prairies humides

­         Action 2 : Maintenir et replanter des haies et des arbres têtards

­         Action 3 : Protéger les berges de la Solre et de ses affluents

­         Action 4 : Limiter l'expansion des espèces exotiques envahissantes

­          Action 5 : Préserver le réseau de fossés et de bas-côtés enherbés et poursuivre la gestion différenciée (fauche tardive).

Travaux d'aménagement et de protection des chauves-souris, des martinets noirs et de la chouette effraie :

Sur l'église : 

  • installation d'une chiroptière
  • pose d'un nichoir à effraie des clochers
  • pose de nichoirs à martinets noirs

Sur l'école : Pose d'une hot box à chauve-souris.

Les espèces à protéger :

Le Rougequeue noir à front blanc

Le Rougequeue à front blanc doit son nom à la tâche blanche que porte le mâle. Cet oiseau est un bon indicateur de l’état de conservation du bocage puisqu’on le rencontre dans les prairies seulement si celles-ci disposent d’arbres de haut jet et d’arbres têtards.

La Chouette chevêche

Cette petite chouette aux yeux d’or est un oiseau emblématique du bocage. Elle profite de la présence des vieux fruitiers et des gros arbres têtards. Leurs cavités sont utilisées pour l’installation du nid. La régression du bocage menace cette magnifique chouette.

L’Alchémille vert jaunâtre

Cette plante également considérée comme assez rare en région Nord – Pas-de-Calais est caractéristique des prairies humides gérées par fauche et faiblement ou nullement fertilisées.

La Balsamine n’y touchez pas

Cette plante assez rare en région se retrouve en forêt dans les clairières et dans les lisières. Elle doit son nom à la forte réaction de son fruit au toucher : la capsule explose quand on veut la saisir et peut projeter les graines à quelques mètres. A ne pas confondre avec la Balsamine de l’Himalaya, espèce exotique envahissante colonisant les cours d’eau de l’Avesnois.

L’Achillée sternutatoire

Son nom laisse présager une provocation d’éternuement, tous les botanistes n’en semblent pas convaincus. Il s’agit d’une plante protégée en région, régulièrement rencontrée dans les prairies de fauche de l’Avesnois.

Le Trèfle intermédiaire

Bien moins commun que ces cousins le Trèfle rampant et le Trèfle des prés, le Trèfle intermédiaire est une plante protégée en région qui affectionne les prairies et les lisières forestières bien ensoleillées. L’intensification des pratiques agricoles est la principale menace pesant sur cette plante.

Le Nacré de la sanguisorbe

Ce magnifique papillon orangé affectionne les prairies, les clairières fraîches et les zones marécageuses. Sa carte de répartition régionale se cantonne à l’Avesnois. Il pond ses œufs sur le dessous des feuilles de sa plante hôte : la Reine des prés.

Le Bruant jaune

Le Bruant jaune est un petit passereau considéré en déclin dans le Nord et le Pas-de-Calais. C’est un oiseau qu’on retrouve préférentiellement dans les secteurs agricoles où se mélange bocage et cultures. La disponibilité en graines lui est vitale pour passer l’automne et l’hiver, d’où l’intérêt de maintenir des marges herbeuses non fauchées le long des champs et des fossés par exemple.

Le Scirpe des bois

Il s’agit d’une plante des zones humides qu’on retrouve dans les forêts et les prairies.

Les plantes exotiques envahissantes :

Définition

Une plante exotique envahissante est une plante qui, introduite volontairement ou involontairement par l'Homme, s'établit en dehors de sa région d'origine et se propage rapidement au détriment des espèces indigènes.

Impacts écologiques

Les plantes exotiques envahissantes entrent en concurrence avec la flore locale en formant des peuplements monospécifiques (une seule espèce) denses pouvant réduire localement la biodiversité, perturber les écosystèmes, et peut même changer le paysage.

En plus des impacts sur l'environnement, elle peut poser des problèmes :

 

  • de santé publique (comme des allergies) ;
  • économique en portant atteinte aux activités humaines (perturbant la navigation ou l'écoulement des eaux par exemple). 

 En région, on peut citer la Renouée du Japon, la Balsamine de l’Himalaya ou le Solidage, introduits pour orner les jardins et les parcs.

Gestion

Il est recommandé de demander conseil au PNR avant d'intervenir sur les plantes invasives repérées sur la commune. En effet, que la gestion soit manuelle ou mécanique, des précautions sont à prévoir pour éviter leur dispersion. Il est également souhaitable d'assurer une veille des sites gérés pour s'assurer de la non repousse de ces espèces exotiques envahissantes.